La légende du chamois blanc

On dit qu’un chamois blanc hante les hauteurs bernoises, invisible aux chasseurs les plus aguerris. Hans a voulu relever le défi et s’y est aventuré. Son histoire, transmise au village, explique pourquoi la montagne demande modestie et prudence.
Kleine Scheidegg (BE)
Environ 3h
Hiver

La légende du chamois blanc

Dans les montagnes bernoises, Hans rêvait d’attraper le mystérieux chamois blanc. Une créature insaisissable dont les anciens parlaient avec crainte. En suivant ses traces, tu découvriras pourquoi cette légende rappelle qu’il faut rester humble face à la montagne.
Illustration d'un chamois blanc debout sur un sommet rocheux.

Tout le monde le sait : Hans est un chasseur hors pair, comme son père et son grand-père avant lui. Enfant, il les suivait déjà sur les pentes abruptes autour de son village des Alpes bernoises. Chaque automne, il part avant l’aube, musette et fusil en bandoulière, et revient triomphant avec le produit de sa chasse. Fier de sa réputation, il répète sans cesse qu’il n’existe pas meilleur chasseur dans toutes les Alpes. Avec le temps, son orgueil grandit encore.

Un jour, il surprend des anciens parlant d’un chamois blanc, créature mythique qui n’apparaîtrait que sur les pentes les plus escarpées, défiant précipices et tempêtes. Personne ne sait vraiment s’il existe ; ceux qui prétendaient l’avoir vu ne sont plus là pour le raconter.

Intrigué, Hans se promet de le trouver. Un vieillard le met pourtant en garde : tenter de tuer l’animal conduirait à une mort certaine. Hans se moque de lui. Il prépare ses affaires, embrasse sa mère et part pour la montagne. Après des jours à grimper toujours plus haut, il aperçoit enfin le chamois blanc.

Il vise, tire, mais l’animal s’échappe et grimpe la falaise. Fou de colère, Hans abandonne tout et se lance à sa poursuite, montant sans relâche dans le vent et la neige. On ne le reverra jamais. Seule sa musette sera retrouvée. Au village, on rappelle encore qu’il faut rester humble devant la montagne : à trop vouloir prouver sa valeur, on risque de tout perdre.

Train à crémaillère rouge et noir en gare de montagne enneigée avec chalets traditionnels et sommet alpin en arrière-plan sous un ciel bleu nuageux.

Une balade pour côtoyer les sommets

Pars sur les traces de Hans et du chamois blanc: la balade que te propose Terre&Nature Junior t’emmène près des sommets les plus mythiques des Alpes bernoises. Si tu t’équipes de jumelles, peut-être pourras-tu même retrouver la trace de cet animal de légende sur les pentes vertigineuses qui t’entourent. L’itinéraire mène de la Kleine Scheidegg à Brandegg, d’où tu peux poursuivre ta route en marchant jusqu’à Grindelwald, ou monter à bord d’un train pour terminer la descente.
Carte illustrant l'itinéraire de la balade reliant Kleine Scheidegg à Brandegg, en passant par Alpiglen, dans la région de Grindelwald.
Sommets enneigés de montagne sous un ciel bleu clair, avec pics rocheux et glaciers visibles.

Trois sommets majestueux

Tu as sûrement déjà entendu parler de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau. Ce sont trois sommets très connus des Alpes bernoises. L’Eiger culmine à 3970 mètres, le Mönch à 4110 mètres et la Jungfrau à 4158 mètres. C’est en 1811 que des alpinistes arrivent pour la première fois au sommet de la Jungfrau. S’il est le plus petit des trois, l’Eiger est réputé pour la difficulté de sa face nord: de nombreux alpinistes ont perdu la vie en essayant d’en faire l’ascension.
Carte illustrant l'itinéraire de la balade reliant Kleine Scheidegg à Brandegg, en passant par Alpiglen, dans la région de Grindelwald.
Bouquetin au pelage clair avec cornes se tenant sur un rebord rocheux enneigé en montagne avec paroi rocheuse et arbres en arrière-plan.

Il existe !

En 2019, des pièges photographiques ont permis d’immortaliser un petit chamois blanc dans le Haut-Valais. Deux hypothèses expliquent sa couleur : l’albinisme ou une variation chromatique. Une chose est sûre : la superstition a longtemps dissuadé les chasseurs de l’abattre.

Le Lauberhorn en luge

Si tu aimes les sports d’hiver, tu connais sans doute la mythique descente du Lauberhorn. C’est une course de ski qui se déroule à Wengen, sur la plus longue piste de descente du monde (elle fait 4,5 kilomètres de long) et l’une des plus difficiles. Si tu préfères la luge à la marche, un chouette itinéraire permet aux lugeurs de descendre vers Wengen à deux pas du tracé de la célèbre course.

Informations pratiques

Tu as envie de te lancer dans cette aventure ? Parfait ! Voici toutes les informations pratiques pour bien préparer ta sortie : la meilleure période pour y aller, comment t’y rendre, ce qu’il faut emporter et combien de temps prévoir. Il ne te reste plus qu’à enfiler tes chaussures de marche !
Illustration d'un chasseur moustachu avec un chapeau, tenant un fusil.

Quand y aller?

C’est un itinéraire hivernal, mais il y a aussi des balades magnifiques à y faire le reste de l’année.

En transports publics

Prends un train jusqu’à Interlaken, puis un autre jusqu’à Lauterbrunnen. Là, monte à bord du Wengernalpbahn jusqu’à la Kleine Scheidegg.

En voiture

Il n’est pas possible de rejoindre la Kleine Scheidegg en voiture.

Comment s’équiper?

Prévois des habits chauds, un bonnet, des gants et des lunettes de soleil. Enfile de bonnes chaussures pour marcher sur la neige.

C’est long?

7 km (+32 m / -764 m). Il faut compter 3 heures de balade.

Où est-ce qu’on reprend des forces?

À l’auberge d’Alpiglen, réputée pour ses croûtes au fromage.
Berghaus Alpiglen, 3818 Grindelwald, alpiglen.ch

+ d’infos

jungfrau.ch

 

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